À l’aube du XXe siècle, un suspense « généalogique » en Flandre, autour d’un moulin disparu et de son étrange propriétaire.

Le Moulin de la Dérobade, bâti sur le mont des Cats en Flandres, doit sa curieuse appellation à une sombre légende familiale enfouie pendant plus d’un siècle.
Un homme en fuite, un tableau volé La Belle Meunière, une bague, une malédiction.
Que s’est-il donc passé ce jour de printemps 1796 pour que le nom d’Alexandre Degraeve soit banni et oublié à jamais ?
1906, à Saint-Paul-en-Brionnais, Valentine de Montfleury, jeune et jolie aristocrate bourguignonne, veut en savoir davantage sur cet énigmatique portrait La Belle Meunière, héritage de ses ancêtres.
Pour ce faire, elle n’hésite pas à braver l’autorité parentale et part à l’aventure dans ce Nord inconnu, terre de promesses et de lumières.
Accompagnée d’Esmérance, sa délicieuse grand-mère, elle découvre les charmes d’un pays surprenant, s’enthousiasme pour ses habitants mais comprend vite que sa présence n’est pas la bienvenue pour tout le monde…
De révélation en révélation, Valentine réveille le souvenir d’un certain Degraeve et élucide l ‘histoire – extraordinaire – de ses propres origines.

 

Lieux : Flandre (monts des Cats, Hazebrouck, mont Cassel), Brionnais

Personnages principaux :
Valentine la Bourguignonne et Esmérance, sa grand-mère – Sylvain le Flamand – Jan le géant, charpentier de moulins – Emile le fiancé de Valentine – Cathelyne la fiancée de Sylvain – Edmonde la cabaretière – Gabrielle la cousine – Alexandre Degraeve et Nicolas de la Grève, son ami.

et les personnages historiques :
Nicolas-Joseph Ruyssen, peintre flamand – la bande Pollet (malfaiteurs).

Le début :
Même mort, on ne le prenait pas au sérieux.
La servante passait et repassait devant le corps. Sans sourciller, elle venait même de l’enjamber en se dirigeant vers la cuisine.
C’était inadmissible. Il avait les yeux révulsés. Un filet de bave dégoulinait sur son menton.
Personne n’y prêtait attention. Un soupir s’échappa du cadavre. Alexandre décida de se relever et de trouver une meilleure idée.
Sa mère, Blondine, ne s’intéressait pas à lui. Son petit frère Benjamin l’avait accaparée pour un jeu de cartes.
Ce n’était pas la première fois qu’Alexandre Degraeve jouait à faire le mort. Il se souvenait avec délices des cris de la jeune servante, et de la gifle magistrale administrée par une mère en pleurs. Aujourd’hui, il devait chercher autre chose. Sa sœur semblait désoeuvrée.
Elle ne pouvait lui échapper. Il porta ses pas vers elle …